− Si lent allant la tristesse m’est si déserte ! Oh comme pèse, oh comme ferme ce manteau noir ! En bas parmi les rochers la mer halène à peine, fait glouglou, c’est une bête qui dort. Tandis que du profond noir horizon çà et là je vois les calmes étoiles, si lointaine et hors de tourment ! Vraiment ; c’est un autre monde ! qu’aussitôt je m’arrête et de chaque peine je m’escape amnésique.
A le regarder ce vague lacté des nébuleuses quelle douceur ! Si vague qu’il t’étrempe, si léger que tu n’as plus de corps.
Ici, et ne rien regarder d’autre est bien plus que la paisible stupeur. Car enfin, que dire ? Ce sont des signes sans pareils ; ils sont au cœur les signes d’un fond sans nom. Pas de quoi toucher le fond.
Giovanni Boine – Frantumi (1914). Traduction personnelle.
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- Frammento
− Così lento andando la tristezza m’è così deserta! Oh come pesa, oh come chiude questo mantello nero! Giù tra gli scoli il mare appena flata, fa gluglù, è una bestia che dorme. Finchè dal profondo nero orizzonte qua e là veggo le quiete stelle, così lontane e fuor di cruccio! Proprio; è un altro mondo! che subito mi fermo e d’ogni pena mi stabarro smemorato.
A guardarlo questo vago latte delle nebulose che dolcezza! Così vago che ti stempra, così lieve che non hai più corpo.
Qui, a guardare null’altro è più che il pacifico stupore. Perchè, che cosa dire? sono segni senza paragone; sono al cuore i segni di un profondo senza nome. Non c’è che sprofondare.
Giovanni Boine – Frantumi (1914)
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