Je dors dans un pavillon anglais
du quartier chinois
de la capitale Irlandaise
Je lis un poète canadien
tandis que mon esprit bute sur l’accent des indiens
et les heurts d’un billard
Hier dans un wagon d’Heuston station
j’ai quitté Mario
Un allemand qui travaille en suisse.
Nous nous sommes – oui – rencontrés :
Kilkenny
même auberge
Chambre 10
L’un suivait l’autre à la réception.
Trois soirs de suite avec la bière du cru
nous avons
bâtons rompus
dansé sur les silences
compté les flûtes
fait trinqué nos accents
questionné les distances
pris les pubs à témoin.
Il y a quelque chose avec les voyageurs
un truc qui erre dans les hostels
et j’ai confié – d’un château l’autre
Kédange
Knocktopher
Kan***urf
Mon enfance en Moselle
Mes vingt ans en Irlande
Mon futur en Thuringe
Et donc hier avant le quai :
le poids des bagages
l’embarras des adieux
dont on ne s’encombre pas parce que –
(Le coup du sparadrap
un truc avec les poils
et ça tire dans les yeux – )
faisons ça vite.
On a dit : oui, j’espère
si tu passes
On a dit quand tu veux
On a dit c’est pas loin
On a dit – (et c’était sincère)
bien qu’on sache, je crois qu’on sait –
Mais il y a quelque chose avec les voyageurs
un truc qui erre dans les hostels
des souffles qui se fondent et qui surprennent.
Comme ces lambeaux d’allemand qui ponctuent mon anglais
et qui ont tant fait rire Mario
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